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Photo du rédacteurThomas Godbout

Un professeur subit une seconde enquête pour plagiat

Dernière mise à jour : 4 juin

De nouvelles accusations de plagiat pour un professeur qui n'avait pas été sanctionné après une première enquête. Les détails ne sont pas disponibles pour le moment.


Plagiat – Mesures disciplinaires – Enquête en cours – Dénonciations



Tout commence lorsqu’une université reçoit une plainte anonyme concernant un cas de plagiat au sujet d’un de ses professeurs. Une enquête a été tenue et la plainte s’est avérée véridique. Le 13 aout 2021, un rapport est déposé. La plainte étant fondée, les correctifs ont été apportés auprès du professeur. Cependant, ce dernier n’a pas fait l’objet de sanctions. On lui a toutefois rappelé qu’il se devait d’être rigoureux dans son travail (tel que vu dans la décision SPPUQTR c. UQTR 2022 CanLII 60647 traité dans un autre article).


À noter que pour un cas similaire de plagiat dans une publication d’un livre par un professeur, la Cour d’appel s’est prononcée en 2015. L’université voulait initialement congédier le professeur en question, mais la Cour d’appel a confirmé la décision de l’arbitre de grief de n’avoir imposé qu’une suspension de 6 mois. (Voir l’article en question) Il semble donc que, malgré que les infractions de plagiat soient graves, le congédiement ne soit pas de mise.


Retournons à SPPUQTR c. UQTR. Il s’avère que le divulgateur avait, en contravention avec les politiques de l’Université, divulgué les informations concernant le plagiat aux médias publiques. Tel que réitéré dans un article du Journal de Montréal du 22 avril 2022 (publication d’avril 2022), le professeur soupçonnait que l’auteur de la plainte était un de ses collègues qui le harcelait psychologiquement. Il plaide ne pas avoir eu d’intentions malveillantes en omettant les citations et qu’il avait agi de bonne foi. Il est donc à voir si la dénonciation publique fait l’objet d’intentions malveillantes, malicieuses ou relèves d’un caractère abusif.


Le divulgateur a fait l’objet d’une enquête et d’une sanction disciplinaire, puisqu’il entrait en contravention avec les politiques internes de l’Université. Il avait contesté devant le tribunal et demandé de se faire réintégrer à l’emploi en attente du jugement sur le fond (voir l’article SPPUQTR c. UQTR). En effet, Politique sur la conduite responsable et l’intégrité en recherche et création prévoit une obligation de confidentialité et de bonne foi.


Retournons à l’enquête pour le plagiat dans le livre du professeur, soit la publication d’avril 2022. Le responsable de l’enquête avait déclaré que les infractions de plagiat étaient très graves, mais le professeur ne devait pas être sanctionné pour autant. Le professeur plaidant la bonne foi, les erreurs de l’éditeur, les citations ailleurs dans le livre, les erreurs… le professeur avait même, une fois avisé de ses erreurs, publié une bibliographie commentée des sources manquantes dans son ouvrage. De même, l’éditrice avait minimisé les allégations, indiquant que la faute était partagée et qu’elle aurait dû voir les erreurs. Finalement, il n’y avait eu aucune plainte des ouvrages plagiés.


Dans un article du Journal de Montréal du 9 mars 2023 (publication du 9 mars), on apprend que le professeur a aussi plagié dans du contenu sur ses chaines YouTube et OHdio, reprenant des passages d’autres auteurs sans les citer. Après avoir été interrogé par le journal, le professeur a ajouté les sources en s’excusant de les avoir omises. Le porte-parole de l’entreprise diffusant les balados du professeur a minimisé les allégations de plagiat, indiquant qu’il n’était pas une pratique courante de faire les citations, dans un objectif de ne pas alourdir le contenu, à moins de reprendre des extraits audios.


Dans une autre publication du Journal de Montréal du 7 mars 2023 (publication du 7 mars), on apprend qu’une nouvelle enquête pour plagiat a été ouverte par l’Université en décembre 2022. Le professeur explique les allégations de plagiat et les minimise, plaidant encore une fois les omissions de bonne foi, les erreurs, les doublons… Bref, comme indiqué dans la publication du 9 mars, le professeur est toujours à l’emploi, mais une nouvelle enquête pour plagiat a été ouverte. Nous n’avons toutefois pas l’information si l’enquête est terminée et, si c’est le cas, quels sont les résultats.







Pour consulter les articles du Journal de Montréal :


Publication d’avril 2022 : Antoine Robitaille, Un prof et historien vedette épinglé pour plagiat, Le Journal de Montréal, le vendredi 22 avril 2022 00:00 https://www.journaldemontreal.com/2022/04/22/un-prof-et-historien-connu-blame-pour-plagiat?fbclid=IwAR2zylVOAabceptzByC46-VN1xBJv4n6EhQUSyJll1APExw7Agn-_-mi-Go


Publication du 7 mars : Agence QMI, Accusé de plagiat, l’historien vedette Laurent Turcot veut « clarifier des choses », Le Journal de Montréal, le mardi 7 mars 2023 10:33 https://www.journaldemontreal.com/2023/03/07/plagiat-lhistorien-vedette-laurent-turcot-veut-clarifier-des-choses


Publication du 9 mars : Francis Pilon et Antoine Robitaille, Laurent Turcot : nouvelles allégations de plagiat dans ses capsules sur YouTube et à Radio-Canada, Le Journal de Montréal, le jeudi 9 mars 2023 15:57 https://www.journaldemontreal.com/2023/03/09/laurent-turcot-nouvelles-allegations-de-plagiat-dans-ses-capsules-sur-youtube-et-a-radio-canada



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